jeudi 21 novembre 2013

La définition de la forêt

Le Chili est un pays à la géographie particulière avec 4000 km du Nord au Sud et seulement 349km au plus large, coincé entre le Pacifique et la Cordillère des Andes. Au milieu, la Cordillère de la côte, moins haute que sa voisine mais qui amène déjà de bons reliefs. Je m'attends donc à des différences d'écosystèmes en parcourant le pays du Nord au Sud et ça ne rate pas :


 But du jeu, associer la bonne photo à la bonne lettre sur la carte


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A vos commentaires!

Pour ma première (et unique en fin de compte) sortie sur le terrain nous partons à la découverte de la forêt xérophile.
Petite précision : j'ai toujours vécu dans le quart Nord-Est de la France et la forêt méditerranéenne n'est au programme que de la troisième année.


C’est de la forêt ÇA ?
On me certifie que oui.
Ah, bon d’accord, mais c’est quoi la définition d’une forêt alors ! 


Forêt xérophile dans la région de Curico. Au second plan, l'étendue blanche, c'est les déchets de la mine d'à côté.





D’après la loi de 2008 Forêt : Lieux où se développent des formations végétales dans lesquelles les arbres prédominent et qui occupent au minimum une superficie de 5000m2, avec une largeur minimum de 40m, avec une couverture de la canopée supérieure à 10% de ladite superficie en conditions arides ou semi-arides et supérieure à 25% dans des conditions plus favorables.
OK, je sens que ça va être moins facile la classification d'images satellites. Car entre un praderal, un matorral et une forêt xérophile, la différence vue d'en haut n'est pas nette. Enfin, on va s'entrainer.



En dehors de ça, c'est un plaisir de découvrir une nouvelle végétation. Tellement différent, avec plein de nouvelles espèces. Apprendre le nom espagnol et les reconnaitre est un vrai challenge en une journée, car en dehors de quelques arbres dans les parcs de Santiago, on ne rencontre quasiment aucun arbre qu'on peut trouver en France.
Heureusement pour moi, la Corporacion Nacional Forestal (CONAF, l'équivalent de l'ONF) a répertorié les écosystèmes en grands types, facilement reconnaissables pour savoir de quoi on parle.









Voilà 3 arbres qui m'ont causé pas mal de soucis pour la différenciation et retenir leurs petits noms.
Ils font tous partie de la forêt xérophile qu'on trouve autour de Santiago.

Litre (Lithraea caustica)
Peumo (Cryptocarya alba)




Boldo (Peumus boldus)
Quand il y a les fleurs et les fruits, facile pour identifier... On peut toujours les différencier au toucher me direz-vous. Oui on peut, mais le Litre est fortement urticant. Reste l'écorce, mais là j'ai déclaré forfait je dois avouer.


En tout cas c'est bien dépaysant et avec la Cordillère toujours proche, on peut totalement changer de type de forêt grâce à l'étagement. Mais ça se mérite car c'est tellement raide qu'on monte 1000 mètres en seulement 3h. Il faut juste que les jambes et le souffle suivent!

samedi 5 octobre 2013

Pésentation du stage

Je me lance en commençant par vous présenter mon occupation première au Chili,
le stage de césure qui va durer 5 mois.


Entrée de la FAIF
Aprés avoir réfléchi longuement sur le type de stage que je cherchais, mon choix se porte sur la recherche en environnement. N'ayant qu'une petite idée de ce qu'est la recherche mais vu le rôle important qu'elle joue, ces 5 mois de césure vont me permettre d'approcher cette voie pour mieux la comprendre ensuite. C'est au sein du département des Ecosystèmes et de l'Environnement de l'université Pontificia Universidad Catolica à Santiago que je suis  accueillie et que je vais réaliser mon stage.

Le fonctionnement du département apparait très similaire à la France : il réunit enseignants-chercheurs, doctorants et étudiants en magistère et traite des thématiques variées, allant des études de faune-flore à l’érosion des sols. Les équipes de recherche mènent leurs propres projets mais répondent aussi à des offres d'appel. Particularité chilienne ou non, la publication est une obsession. Ce système me surprend beaucoup, car la qualité des articles est délaissée pour la quantité.

C'est en réponse à une offre du NSF que le projet sur lequel je travaille est monté. Il s'agit d'étudier les conséquences de changement d'utilisation du sol lors du remplacement de la forêt native par des plantations à l’échelle de bassins versants. Derrière ce titre un peu barbare, se cachent 4 volets d'étude : la faune, la flore, le charriage de sédiments et l'usage du sol. Ce projet est de grande envergure, il est mené sur 10 à 20 bassins versants pendant 3 ans et des résultats à forte portée sont attendus. Pour l'instant on en est au stade de définition des méthodes et seulement 3 bassins versants ont été définis et étudiés.

Localisation de la région d'étude

Afficher Localisation des bassins d'étude sur une carte plus grande


Ma participation au projet est de mener le volet sur l'étude des sols. Le professeur en charge de cette partie me donne les documents de base du projet et me laisse développer la suite. Très vite je découvre les images satellites, la télédétection, la classification, les indices de végétation et j'approfondis ArcGis.

Premier volet : Traitement d'images satellites. Les grandes étapes sont de prétraitement, classification, visualisation et statistiques avec ArcGis, Envi et Excel
Captures d'écrans des différentes étapes de traitement

 Second volet : Études de séries temporelles de NDVI. Les grandes étapes sont : acquisition, lissage, extraction de paramètres de saisonnalité, analyse avec Timesat, Excel et R.


Captures d'écrans des différentes étapes de traitement

 C'est un travail de bureau et malheureusement peu de terrain en perspective mais la maitrise de ces outils informatiques me plait et me parait primordiale pour la suite de mes études et mon emploi.
C'est donc une bonne opportunité et qui change vraiment des autres stages ou travaux que j'ai pu réaliser.